Année
2018
Exposition
Musée d'art moderne et Contemporain de Strasbourg
Crédit photo
Philippe Zappadu
En vidéo
Résidence
Musée d'art moderne et Contemporain de Strasbourg
Partenaires
Musée d'art moderne et Contemporain de Strasbourg
Isablelle bulle
Hélène Fourneaux
Mémoire co-écrit avec Benjamin Cotten
Directeur de mémoire
Jean-Claude Gross
Mémoire - Sens, Inclusion, Design
Genèse du projet "Kandinsky au bout des doigts" et de l'Atelier sérendipité avec Benjamin Cotten.
80 % des informations sont perçues par les yeux. Depuis la révolution industrielle au XIXe,la prédominance de la vue sur les autres sens n’a fait qu’intensifier la notion d’esthétisme visuel. Elle est devenue une préoccupation centrale, aussi bien dans les arts appliqués que dans les interactions entre les personnes et le monde : « il faut le voir pour le croire », « je vois » ou « voir de ses propres yeux », « ce qui saute aux yeux », etc. À l’inverse, l’ignorance et l’inconnu sollicitent des métaphores traduisant la disparition de la vue : l’obscurité, l’aveuglement, la nuit, le flou, le brouillard, etc. Le verbe voir est issu du latin videre, lui-même hérité de l’indo-européen veda, je sais.
En France, depuis la loi musées de France de 2002 et la loi handicap de 2005, les lieux culturels ont l’obligation de mettre en place des accueils spécialisés et des visites accessibles à toutes personnes présentant un handicap. Pourtant, malgré un nombre et une diversification croissants, trop peu d’initiatives sont mises en œuvre pour les personnes atteintes de cécité. L’accessibilité ne concerne pas seulement le cadre bâti, mais également les œuvres elles-mêmes. Il est donc important que la compréhension de l’œuvre d’art gagne en autonomie. Concevoir pour les personnes ayant une déficience permanente peut sembler être une contrainte importante, mais les conceptions qui en résultent peuvent réellement bénéficier à un plus grand nombre de personnes.
Ce mémoire est relié à la main